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Du buisson où les empreintes viennent se ranger, dans la tiédeur intime, protégée par l'épineux vêtement végétal, l'oreille de la mémoire tend son oui.
Elle possède cette faculté de faire le tri sans rien jeter.Tout est resté bien empilé sur ses planches. Dans un ordre bien à elle. Les mauvais souvenirs sont hors de la portée des doigts. Une main qui a la caresse tatouée dans la ligne de vie ne peut que se défaire des gifles. Bien sûr cela ne veut pas dire que sa figure en a perdu les marques. On recoud les plaies pour que le pus soit désaffecté de ses blessures. Une forme de chant de croix demeure en survol, tel un prédateur de qui on a gardé la phase, maux débranchés.
Toute vie trouve son bonheur à finir.
La façade de notre maison est pleine de fenêtres à volets amovibles. J'ai vert moulu le gris sale, couleur de bottes, champs de mines à gaz et mire à d'or aux clotures électrifiées d'un chapitre de ma jeunesse. Fait de haines répétées au cours de l'histoire, je le trouvais vivace aux racines, en pointant ma venue au monde.. Un père, un frère ou une mére, une tante, simplement des cousins, la possibilité se trouve illimitée quand l'instinct meurttrier trouve le nerf de la guerre pour excuse.
Le tant n'a pas effacé le cri des tortures. Il a juste naturellement choisi l'expansion que l'espoir nourri. En vertu de quoi je vais aller voter. Sachant que dans le quiproco général la confusion est quasi totale. A mentir la politique a placé le loup en position de mordre. Mon grand-père m'accompagne de cette part de responsabilité qu'il a planté en moi. C'est vivace au point que ça flotte en plein naufrage ambiant. Que d'épaves en tous genres maculent la transparence du limpide de l'ô. Poker menteur ? Non tailleur de pierre à construire, j'affûte mes outils.Dans la confusion que le brouillard de l'imposture a mis en place, la petite lampe éclaire la voie qu'il ne faut pas prendre.
J'ai mon armoire sans portes devant la serrure de demain, je choisis la clef qui ferme le retour au totalitarisme, ce vers de gris qui conduit à la mauvaise case du jeu de l'oie.
Levées d'encres, là, les visages d'enfants doivent aller aux semailles...
Niala-Loisobleu
22 Mars 2015
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REFLETS D'ESTRANS 4
J'aurai du mettre l'air en flacon
peut-être que le sel aurait gardé la chanson de marin
sur l'A de l'embarcadère
A l'encre se tend l'orin
les haubans cliquètent
en suivant des yeux
le tourbillon des mouettes
.
Sur les pavés que la pluie fait briller
des sépias sont restés sous les casiers
qu'en sortira-t-il
un corps mort où le n°5 ?
Voilà le coefficient qui monte
jours de grandes marées annoncés
les estrans remonteront la jupe des vagues
jusqu'au haut des cuisses du rivage
A découvert l'enfoui en faisant surface
dira la vraie couleur du fond
sans l'habillage des mots qui dissimulent la vérité
le silence jauge l'exacte profondeur de l'expression orale
La plage étend tout son corps à la rencontre de l'horizon en question...
Niala-Loisobleu
19 Janvier 2015
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COULIS
Quelque ondes émises
l'ô
sourde
parle
de source
au sec
de trop de pluie
Niala-Loisobleu
16 Novembre 2014
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SOIE DE MECHE
Glissé des doigts tiens aux lèvres miennes
ta mèche comme vie
coiffe mes lèvres
de ta présence parfumée
Soie de mèche
ma barbe émue
s'est à la tienne tressée
Je t'aime
Niala-Loisobleu
15 Novembre 2014
3 commentaires
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